Parmi l’immensité de ce qui existe en termes de mode alimentaire il est selon moi indispensable que chaque personne trouve SA façon de s’alimenter.
Pour cela il doit arriver à se reconnecter à son corps, à ses besoins, à ses envies, être capable de les regarder, les identifier sans jugement. Il doit être capable de reconnaitre l’alimentation avec laquelle il se nourrit actuellement et ce qu’elle lui procure aux niveaux physiques, énergétiques, mentales, émotionnelles et spirituelles. Il doit être capable de voir vers quoi il veut tendre.
Sinon c’est la porte ouverte à se laisser embarquer par des avis contradictoires et se laisser entrainer dans des méthodes qui iront contre sa nature, contre son évolution naturelle et le perdront un peu plus dans la frustration d’une alimentation qui ne lui apporte rien de bénéfique.
Pour moi la façon de s’alimenter est évolutive. Elle commence avec ce qui nous a été transmis par nos parents, grands-parents, les coutumes, les habitudes familiales et environnementales. Puis on a gardé certaines ou toutes les habitudes en fonction de notre personnalité, de notre sensibilité à l’alimentation.
Ce qui suit n’est pas une vérité absolue mais il me semble qu’à un moment donné, nous sommes tous poussés à aller regarder notre façon de nous alimenter. Prise de poids, cholestérol, diabète, HTA, allergie alimentaire, manque d’énergie, hyperphagie, anorexie….
Quelle est notre réaction face à ces symptômes, ces manifestations ?
Parfois cela demande des semaines voire des années pour que l’on commence à oser consulter (dépendamment des manifestations et surtout des inconforts qu’elles laissent).
Quand on s’adresse à des spécialistes ils nous demandent de faire comme ci ou comme ça, de supprimer tel aliment ou tel autre. Et il arrive qu’on reçoive des messages contradictoires.
Et là c’est l’affolement.
Quoi faire ?
Nous sommes déjà mal et en plus, on ne sait pas, parmi les solutions qui nous sont proposées laquelle est la plus efficace ?
Et si toutes ses informations contradictoires étaient là pour nous monter ou démontrer qu’il n’y avait qu’une seule réponse juste mais plusieurs pistes à explorer et qu’il n’en revenait qu’à nous d’aller à la rencontre du monde alimentaire qui nous correspond ?
Le problème selon moi, est qu’on cherche une réponse rapide, une réponse qui permettra à des indicateurs de notre santé troublée de se rétablir rapidement, pour nous rassurer, nous soulager et « passer à autre chose ».
Mais bien souvent ce n’est pas aussi rapide qu’on le désir car ce n’est pas si simple qu’on l’espère. D’ailleurs si peu que les effets mettent du temps à se faire voir, on croit qu’on s’est trompé de solution alors pensant accélérer le processus on va mélanger deux méthodes ensemble, puis une troisième jusqu’à se rendre compte que ça ne fonctionne pas si bien que ça.
Mais combien de personne vont au bout de la première méthode, font toutes les actions requises, préconisées ?
L’impatience de l’être humain mêlée à sa recherche d’une solution extérieure à lui sont deux grandes problématiques, même dans la perte de poids.
Car cela fait qu’on oublie la capacité d’adaptation du corps. Ne pas aller au bout d’un processus c’est le mettre en veille, c’est décider de faire Dijon-Lille et s’arrêter à Troyes. Dit comme ça ça parait évident que Troyes n’est pas Lille mais au niveau du corps c’est pareil. Arrêter en plein milieu d’un processus n’amène pas à un résultat final mais à une étape intermédiaire.
On demande au corps de réparer en un rien de temps des troubles auquel il a dû s’adapter pendant des années. Il a mis en branle tout un système que l’on croit prétendre abolir en un rien de temps parce qu’on l’a seulement décidé avec notre tête. Le corps est plus intelligent que ce qu’on croit car, pendant toutes les années avec des éléments perturbateurs il a trouvé des astuces pour continuer de fonctionner correctement, et il l’a fait avec beaucoup d’amour pour nous.
C’est pourquoi chercher une solution rapide c’est oublier tout ce qu’il a fait pour nous garder en bonne santé et c’est croire que notre raison a plus de puissance que la puissance du corps à s’adapter.
Notre corps est un temple qui a ses mystères, qui ne rechigne pas pour s’adapter à chaque changement de régimes alimentaires. Il œuvre en permanence pour retrouver une stabilité métabolique. Mais il y a des fois il demande juste une période de RTT amplement méritée : le jeun.
Alors oui le type d’alimentation est un choix personnel qui dépend de notre évolution qui elle-même dépend de l’envie de découvrir notre plein potentiel, l’envie de nous révéler, de nous réveiller, de comprendre réellement le fonctionnement de notre corps au sein des corps (physique, émotionnel, mental, spirituel). L’alimentation dépend, en résumé et selon moi, de notre volonté à évoluer, à réapprendre à nous aimer avec nos forces et nos faiblesses et à nous donner de l’amour pour en donner en retour au monde qui nous entoure.